Festival A Voix Haute
musique et chant à Bagnères de Bigorre, Hautes Pyrénées

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A Voix Haute édition 2005 édition 2006 édition 2007

Bagnères Hautes Pyrénées

Petite histoire du Festival, A Voix Haute     plan du site

concert de Linda Bsiri et Michel Godard    concert de Borroka

A VOIX HAUTE,
Festival de chant à Bagnères de Bigorre, Pyrénées, édition 2007


Les Concerts de Matinées Artistiques

Michel Etchecopar chante s'accompagnant d'un tambourin à cordes, le ttun-ttun en basque	Michel Etchecopar et François Rossé Nous avons donc suivi, Michel Etchecopar en estive. Au milieu des oiseaux, nous avons entendu les brebis secouer leurs "campanes" au rythme de leur vie en montagne, la marche régulière et bruyante de la montée en estive, où l'on devine les mots et les cris des hommes autour du troupeau. Pour compléter l'illusion, Michel Etchecopar agite la grande plante qui encombre la scène et l'on entend le bruit du vent. Seule manque l'odeur si particulière de la montagne. Au tintement de cloche, on devine la bête qui secoue doucement la tête pour brouter, le troupeau qui s'affole devant un danger et qui se met à courrir, puis le calme revient dans le coeur de la bête et le rythme de la cloche. Pendant ce temps, Michel Rossé au piano, égrenent ses notes comme autant de gouttes d'eau qui rebondissent d'un caillou à l'autre dans les rigoles d'estive. Il écrit, ou peut-être il peint. Sa musique celle d'un poête ou d'un peintre qui berce le public dans la beauté de la nature. Nous autres, Bagnèrais, nous pensons à tous ces musiciens, écrivains et poêtes qui ont trouvé inspiration chez nous et qui ont écrit peut-être sous les arbres des Allées Dramatiques. Le film du concert en photos	François Rossé au piano
Linda Bisiri chante en s'accompagnant de la trompette marine	Linda Bsiri et Michel Godard "Cric crac, que le cri nous croque si on craque". Linda Bsiri se joue des mots et fait un argument de la musicalité de la langue. Pendant ce temps, Michel Godard lui donne la réplique avec un tuba ou un serpent. L'instrument et la voix se mêlent, du tuba ou du serpent, Michel Godard illustre le texte ou le commente avec humour et tendresse. Il y a chez Linda Bsiri et Michel Godard une jubilation du texte qui se fait vite contagieuse et le public s'amuse. Lui, habille son souffle de toutes les circonvolutions de son tuba, pendant qu'elle fait siffler les S, se joue des liquides, fait exploser les consonnes, éclater les voyelles pour le plus grand plaisir de l'oreille et du sens. C'est un conte qu'elle nous présente, tant avec des mots qu'avec des sons. Ses créations convoquent tout un bestiaire, deux frères de sexe, le serpent et le caïman, l'opposum, et, pour finir, "l'amante religieuse". Le concert se termine par un hommage au tuba, au moment où M.Godard vient juste de casser sa bretelle et c'est à bout de bras qu'il doit tenir son instrument. Ce morceau, écrit par Linda est, parait-il le préféré de Michel, une preuve, s'il en fallait de leur complicité. Le film du concert en photos	Michel Godard berce son tuba, il vient de casser la bretelle

BORROKA Nous avons écouté, au centre Maintenon, deux garçons à l'invention sans limite, Pantxix Bidart, voix, guitares, oud, Kako Cavalié contre basse, instruments anciens du Maghreb et percussions diverses. Quand un duo prend le nom de Borroka, (lutte en euskarien), on pense d'abord aux revendications du peuple Basque, à "la lutte armée". On se trompe, ils ne se laissent pas enfermés dans cette définition. Pantxix et Kako se font la voix de toutes les luttes dont ils sentent solidaires. Griffant les cordes de sa guitare avec un balai de batterie, Pantxix nous fait entendre colère et plainte dans la souffrance de l'instrument martyrisé. Son chant entre chuchottement et cri, crainte, colère et révolte, nous dévoile toute la musicalité de la langue basque. La voix de Pantxix prend des accents de flammenco, la parole se module sur le sens du texte, tantôt théâtrale, tantôt incantatoire, tantôt douce et harmonieuse. C'est d'abord le violoncelle qui répond à la guitarre. Puis Kako fait entrer en scène des instruments sortis du fond des âges, le guembri, le balafon, la sanza. Des percussions diverses complètent le fond instrumental et leur fantaisie donne un note d'humour. Leur propos est militant, mais eux ne se prennent pas au sérieux, même si la voix de Pantxix lance aux opprimès d'ici et d'ailleurs: "borroka! borroka!", nous rappelant que laisser faire, c'est se rendre complice. Le film du concert en photos

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