Festival A Voix Haute
musique et chant à Bagnères de Bigorre, Hautes Pyrénées


A Voix Haute,affiche du festival,chant Bagnères pyrénées ACCUEIL A Voix Haute
édition 2005
édition 2006
édition 2007
Bagnères
Hautes Pyrénées


Petite histoire du Festival, A Voix Haute     plan du site      A Voix Haute, la nouvelle édition

Manu Théron en concert et en conférences
Donnant une autre dimension au festival, il fut le fil conducteur d'A Voix Haute 2006
Manu Théron en concert, A Voix Haute, Bagnères Pyrénées
Chi Na Na Poun fait revivre le répertoire populaire de Victor Gélu, chansonnier marseillais du XIXème siècle. Cette poésie est à la base du chant contestataire occitan. Ce qu'il propose n'est pas du folklore mais une tradition vivante dans laquelle nous nous retrouvons.
Le concert de Manu Théron et Chi Na Na Poun
Les membres du groupe sont originaires de Nice, Marseille et Nîmes. Personnages hauts en couleurs, ils sont à la fois drôles, tendres et mélancoliques. Ils ont des chansons joyeuses faisant la satyre de personnages pas toujours recommandables, d'hommes jetés en prison pendant que leurs femmes sont infidèles et qui se promettent de les occire à leur sortie. Ils chantent aussi des histoires plus tristes où ces hommes finissent par renoncer à leurs projets meurtriers parce que leur haine est devenue amertume. Ils chantent le désespoir d'une mère, déjà veuve, qui voit son fils partir à la guerre victime de la conscription. Mais retenons surtout qu'ils glorifient ceux qui savent aimer la vie et cette tarentelle dont "la traduction littéraire" nous dit "celui qui n'est ni fainéant, ni gourmand, qu'il aille se faire récurer le tréfond par un tonnerre de Dieu!"
Manu Théron en concert, A Voix Haute, Bagnères Pyrénées
Même si l'occitan de Manu Théron sonne à nos oreilles pyrénéennes avec un accent qui nous semble étranger, nous sentons bien que nous partageons la même culture, celle du sud où la fête et le chant se confondent.
Deux conférences entrecoupées de chant
Musiques du monde, expression des peuples et des cultures
Cette première conférence a fait suite au concert de Mattinata, Manu Théron a très vite été rejoint par Marie Claire Delay et Denis Abbate. Ensemble, ils ont essayé d'expliquer comment une musique qui est à l'origine populaire peut être reprise dans le bel canto qui est très étroitement associé au chant lyrique. Exemples à l'appui, Manu Théron montre que du chant populaire, on passe à la musique traditionnelle napolitaine et nous raconte que ces airs peuvent aujourd'hui être repris par un groupe reggae avec la volonté d'arracher au bel canto un chant qui appartient d'abord à la musique populaire triviale. Il nous explique que cette démarche est une façon d'affirmer son identité calabraise et napolitaine.
Pour expliquer ces différentes évolutions, Marie Claire Delay propose de distinguer entre une musique populaire qui se transmet par l'oreille, et une musique savante que se sont appropriés les musiciens classiques en l'écrivant et en la fixant, voire en l'intégrant à des airs d'opérettes sous leur propre signature. Cette évolution fait perdre à la musique les sonorités des voix populaires mais lui fait acquérir d'autres choses par le travail de la voix. Manu Théron rappelle pour sa part que la musique populaire arabe est une musique savante et qu'il serait peut-être plus pertinent de distinguer un héritage de chant oral non écrit et un héritage de paroles et de musiques écrites.
Devant le Conservatoire Botanique, Manu Théron illustre son propos par son chant et des exemples musicaux empruntés à des enregistrements.
A Voix Haute, Manu Théron en conférence, Bagnères Pyrénées
Les rapports entre le chant et l'identité d'un peuple ou d'une région deviennent une évidence.
Manu Théron ou la passion du chant

A Voix Haute, Manu Théron en conférence, Bagnères Pyrénées
Manu Théron chante accompagné par les musiciens de la Fanfare Ballet
A Voix Haute, Manu Théron en conférence, Bagnères Pyrénées
Manu Théron et la Fanfare Ballet, chantant et jouant une sérénade à une Bagnéraise de la rue des Thermes.
Sur le parvis de la bibliothèque, en attendant Lucia Recio et Didier Petit
Manu Théron reprend son propos sur la musique traditionnelle expliquant que nous y recherchons une authenciticé, une vérité originelle et qu'en cela nous nous trompons. La tradition se nourrit du parcours de chacun, dans le chant comme dans la vie, elle s'adapte, se renouvelle et s'épanouit en imaginant son présent au contact des autres traditions qu'elle côtoie.
Les musicologues du XIXème siècle se sont intéressés aux savoirs populaires, à leurs rapports avec leurs milieux de vie. Le mot folklore signifie possession du peuple.
Dans les années 70, les groupes autonomistes ont collecté dans le fond patrimonial, une musique qui leur permettrait de recréer une identité. Cette démarche a souvent été soutenue par une volonté politique, comme en Corse où les polyphonies avaient pour but de faire exister une autonomie culturelle. De cela est née une invention culturelle qui n'est plus toujours en adéquation avec les idées politiques autonomistes qui en ont été à l'origine.
De même, d'autres régions ont multiplié les bals folk pour se donner une appartenance à une identité régionale. En fait, tout se passe comme si, au delà de notre appartenance à la nation française, nous avions le besoin d'appartenir à une culture régionale. C'est le même phénomène qu'on retrouve dans les musiques maghrébines, inspirées des musiques arabo-andalouses.
En préparant le public au concert du soir avec le Quartet Bulgaria Slaveï
Les Bulgares, longtemps occupés par les Turcs ont eu la volonté de retrouver une musique populaire, cherchant dans leurs villages ce qui restait de leurs traditions. Ils ont créé des académies de musique populaire. Leur musique issue d'une tradition orale a fait l'objet d'étude en Conservatoire, elle a gardé des rythmes complexes, des grilles harmoniques capables de rendre juste un chant issu de ce qui se passe quand des bulgares chantent ensemble, éventuellement avec des accords qui sonnent faux.


A Voix Haute revient en 2007 du 11 au 15 août

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