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Bagnères Hautes Pyrénées |
los Marengos
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Mercredi, soirée inaugurale, offerte par le casino de Bagnères, avec Los Marengos,
Ils sont trois, c'est une affaire de famille, Melina, la chanteuse, Benoit, son copain à la contrebasse et Igor, son frère, à la guitarre et au charrango. Ils présentent un hommage à Violeta Parra, femme de courage et de conviction qui a beaucoup écrit pour défendre les droits de l'homme au Chili. Les garçons commencent à jouer, et Melina s'avance, petit foulard, rouge bien sûr, à la main. Sa robe noire enguirlandée de fleurs multicolores est-elle un symbole également? Peut-être pas. Plus le temps d'ailleurs de penser à tout ça, d'une voix chaude et vibrante d'émotion, elle capte l'auditoire. Violeta Parra a vécu en Europe. Exilée en Suisse, elle essaie, par sa musique, de venir en aide à ses frères chiliens, et tous les dictateurs le savent, c'est une arme qui alerte l'opinion publique plus sûrement qu'un discours. Des bombes éclatent jusque dans la salle du casino, Igor frappe sur son instrument, Guitarre et contrebasse font entendre des bruits de guerre civile, la plus terrible, celle qui déchire un peuple et fait des ennemis au sein d'une famille. C'est le cri de désespoir de Violeta, loin des siens et si proche pourtant. Bien que croyante mais elle n'hésite pas à interpeller le Pape qui reste muet. Laisser faire, c'est se rendre complice! Combien faut-il de morts? Combien faut-il de sang... Suivent des chants de Victor Cara, autre Chilien, tombé sous les balles, celui-ci. Il nous raconte la vie d'un enfant des favelas. Mais les Chiliens aiment la fête. Violeta et ses frères avaient monté une peña. Los Marengos nous interprètent quelques chansons "picaras", plus pimentées traduisent-ils. Melina danse, agitant son petit foulard rouge, soulevant sa longue jupe en un geste gracieux. Elle met le feu à la salle, le public scande en tapant des mains. ¡Caramba, querida! Et le concert se termine par une ranchera "si tienes ganas de dolar, piensa a mi" et la salle chante avec elle. A la fin du concert, Melina accepte de répondre à quelques questions. Sa mère était chanteuse, c'est avec elle qu'Igor et Melina ont appris le folklore chilien. C'est elle aussi qui les a sensibilisés à la musique de Violeta Parra. Cette musique lui tient à coeur. Le groupe los Marengos n'existe pas depuis très longtemps. Le concert de Bagnères était une première, elle dit qu'il était, pour elle, chargé de beaucoup d'émotion. Cette émotion, los Marengos ont su nous la faire partager. On les reverra peut-être à Pessac, pour l'inauguration de la bibliothèque Pablo Neruda. |
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