![]() site officiel www.avoixhaute.org |
ACCUEIL |
A Voix Haute rétrospective édition 2005 édition 2006 édition 2007 édition 2008 |
A Voix Haute rétrospective édition 2009 édition 2010 édition 2011 |
Bagnères Hautes Pyrénées 18-29 juillet 2011 les concerts et les académies dePIANO-PIC 24 août 2012, concert des TRUCA TAOULES |
![]() |
Nous avons suivi Karawane, le nouveau projet de Frédéric Jouanlong. C'est d'abord, un très long sifflement, puis de bizarres bruitages, et la voix qui continue par des sortes de gargouillis, râles, bruit de respiration, sussurement, souffle très grave... Frédéric Jouanlong utilise un looper, une petite machine qui permet d'enregistrer la voix en direct et de la diffuser immédiatement en séquences mises en boucle. Cela donne des effets d'échos, de choeur, de notes tenues, de distorsion du son, une matière sonore sur laquelle il peut parler, chanter, crier, sussurrer, éructer. Chants, phrasés, envolées lyriques constituent, alors, une sorte de théâtre vocal.
Pas besoin de fermer les yeux pour être dans l'histoire. La salle est dans le noir, et, sur scène, Frédéric Jouanlong se tient à contre jour dans le halo de lumière d'un unique projecteur. Pris d'une longue transe, il danse. Il saisit des objets que l'on distingue à peine. Et, couché sur le sol, terrassé par son récit, il se bat, se relève. Dans la salle, on est pris dans une débauche de sons qui tombent en avalanche. Voix, sifflements, bruitages alternent, se répondent et se recouvrent. Et on pense à la guerre... parce que Karawane est un poème dada, écrit en 1917 par Hugo Ball. Enfin, c'est une toute petite voix qui émerge au final, comme un seul survivant. Il se relève une dernière fois, éteint le projecteur, c'est le noir, le silence. "Et voilou", conclut-il. |