![]() site officiel www.avoixhaute.org |
ACCUEIL |
A Voix Haute rétrospective édition 2005 édition 2006 édition 2007 édition 2008 |
A Voix Haute rétrospective édition 2009 édition 2010 édition 2011 |
Bagnères Hautes Pyrénées 18-29 juillet 2011 les concerts et les académies dePIANO-PIC 24 août 2012, concert des TRUCA TAOULES |
![]() ![]() |
Manu Théron connait bien notre ville. Il était déjà là, avec Lo Cor de la Plana, pour la première édition. Ils avaient chanté sur les Coustous. Nous l'avions revu avec le groupe Chi Na Na Poun. Il avait aussi animé le rendez-vous de 16h en 2007.
Son amitié nous honore et c'est toujours avec grand plaisir que Bagnères retrouve la verve de cet amoureux des mots. C'est au rendez-vous de 16, avec Patrick Labesse que Manu et ses complices de Lo Cor de la Plana, reviennent nous présenter leur nouvel album "Marcha!". Le mot signifie, "tout va bien, allons-y", et ce sont des textes politiques. Ils ont été écrits par des hommes qui ont connu "la commune". Manu nous explique que "l'ancêtre", c'est Victor Gélu, mais ces auteurs appartiennent à la génération suivante, ils ont compris la nécessité de se fédérer et ils inventent la chanson à texte en langue provençale. Pour sa part, Manu introduit, pour accompagner cette musique le bendir et surtout, la polyphonie. Le bendir est un instrument de percussion que l'on utilise dans tout le Maghreb, pour les fêtes traditionnelles. A Marseille, l'immigration a été importante, le racisme gagne certains esprits, mélanger chants traditionnels et bendir devient aussi un geste politique. Ainsi, extrait de l'album "Marcha!" , ils nous chantent "la Liberta", hymne à la liberté, on le comprend sans traduction, on trouve aussi une "mazurka mafieuse" qui dénonce les passerelles possibles entre entre politique et mafia et pour rompre ces liens, il n'ya que "l'anarchie" au sens de désordre généralisé. C'est ausi le moment où le pouvoir central essaie d'imposer le français au détriment de l'occitan. Il y a ainsi des moqueries que les gens d'Oc adressent aux gens d'Oïl, comme ce chant sur les quartiers de Marseille, énumération interminable de surnoms, quartier des bandits, des malades, des parisiens, des porcas ou des mangent fayots, etc, etc... Ils reprendront cette farandole au concert du soir. Et là, c'est une véritable performance vocale, tant dans le souffle que dans le phrasé. Il y aura l'histoire de St Trofin, la statue qui a perdu la tête sous les coups de canons, pour le moins maladrois, qui visaient les Communards Marseillais. Evidemment, ils sont mécréants, mais ils honorent ce pauvre Saint décapité à leur place. Avec Manu, rien n'est sérieux, plaisanteries et contestation alternent en chansons, toujours accompagnées par le tambour, les bendirs, les claquements de mains et les pieds qui marquent le rythme. |
Manu Théron et lo Cor de la Plana |
![]() ![]() ![]() |